CODART, Dutch and Flemish art in museums worldwide

Heemskerck and humanism

Exhibition: 6 October 2010 - 4 January 2011

The exhibition is centered around Maarten van Heemskerck’s Saint Luke Painting the Virgin, which was recently restored by the Centre for research and restoration of museums in France. Exhibition curators: Olivia Savatier Sjöholm and Ilja Veldman.

Maarten van Heemskerck Saint Luke Painting the Virgin, ca. 1553 Musée des Beaux-Arts, Rennes

Maarten van Heemskerck Saint Luke Painting the Virgin, ca. 1553
Musée des Beaux-Arts, Rennes

From the press release (in French)

Le musée des Beaux-Arts de Rennes présente, du 6 octobre 2010 au 4 janvier 2011, l’exposition-dossier « Heemskerck et l’humanisme », consacrée à Maarten van Heemskerck (1498-1574), l’un des plus grands artistes de la Renaissance dans les anciens Pays-Bas. Plus que tout autre, Heemskerck mérite le qualifi catif d’artiste humaniste : passionné par la culture antique qu’il découvre avec enthousiasme lors de son séjour à Rome de 1532 à 1536/1537, Heemskerck rentre à Haarlem imprégné des idées de la Renaissance italienne et se lie d’amitié avec les grands érudits de son temps.

L’exposition-dossier s’articule autour du chef-d’œuvre de l’artiste conservé à Rennes, le célèbre Saint Luc peignant la Vierge (vers 1553), dont elle met en lumière l’inspiration humaniste, commune avec l’œuvre graphique de l’artiste, présenté pour la première fois en France, avec 64 dessins, estampes et livres anciens. À partir des années 1550, Heemskerck réalise en effet de nombreux dessins (près de 600) pour la gravure, qui constituent désormais la partie la plus importante de son activité. Il s’empare de ce nouveau moyen d’expression, qui lui assure une renommée européenne, pour diffuser des sujets savants et originaux, en étroite collaboration avec de grands érudits haarlémois. Hadrianus Junius, médecin, historien et philologue, est l’auteur de nombreux vers accompagnant les estampes d’après Heemskerck, et Dirck Volkertsz. Coornhert, graveur et théologien, lui suggère les thèmes de plusieurs séries d’allégories morales.

L’exposition aborde successivement trois aspects fondamentaux de l’humanisme : l’intérêt pour le corps humain, la place centrale de l’homme dans l’univers et son éducation morale. – L’étude et la représentation du corps humain requièrent des connaissances antiquaires et scientifi ques qui font de l’artiste un intellectuel à part entière (première section). – La représentation de saint Luc en médecin sur le tableau de Rennes répond aux allégories astrologiques explicitant la place de l’homme dans le cosmos (deuxième section). – La dernière section aborde un trait plus spécifi que à l’humanisme nordique, avec des allégories morales nourries de savantes lectures, de Pétrarque à Érasme (troisième section).