CODART, Dutch and Flemish art in museums worldwide

Cette cinquième exposition-dossier organisée par la Fondation Custodia sera vouée à l’artiste Johan Barthold Jongkind (1819-1891). Jongkind, né aux Pays-Bas, passa la plus grande partie de sa vie en France. Considéré comme un précurseur de l’impressionnisme, il fut très apprécié par de nombreux artistes et critiques. Parmi ces derniers, le futur collectionneur Frits Lugt, qui lui consacra en 1904 un de ses premiers articles.

La grande exposition monographique du musée d’Orsay, à quelques centaines de mètres de l’Institut Néerlandais, est l’occasion pour ce dernier de s’associer à cette rétrospective en donnant à voir les œuvres de l’artiste dans la Collection Frits Lugt (dessins mais aussi gravures), en présentant un choix de lettres autographes ainsi qu’une sélection d’œuvres et de manuscrits évoquant l’entourage de Jongkind.

Jongkind fut un maître de l’aquarelle, technique en plein essor au milieu du XIXe siècle qui connut son apogée aux Pays-Bas avec l’École de La Haye. À son arrivée à Paris en 1846, Jongkind devint l’élève du peintre Eugène Isabey, un des pionniers en France de l’aquarelle. Aux côtés d’Isabey, dont l’œuvre était empreinte de romantisme, il développa une approche plus naturelle du paysage, appliquée dans un premier temps aux vues de Paris, puis de la Normandie où œuvrait déjà Eugène Boudin, sans doute l’artiste dont le style est le plus proche de celui de Jongkind.

En 1862, il exécute ses premières eaux-fortes, dont l’exposition présente quelques exemplaires. En fin de parcours on pourra voir plusieurs grandes aquarelles, réalisées par Jongkind à La Côte-Saint-André où il fit de fréquents séjours à partir de 1878 (et où il fut enterré en 1891). Celles-ci constituent une démonstration éclatante de la virtuosité de l’artiste en ce domaine.

Catalogue

Rhea Sylvia Blok, Jongkind intime, environ 70 p., environ 30 photos couleurs, broché – Prix : 15 euros.